• FR
  • EN
  • BR
  • HOME
  • L'IPCI
    • Qui sommes-nous ?
    • La Charte
    • Nos adhérents
    • Nos partenaires
    • Adhérer
    • Espace adhérents
  • NOS ACTIONS
    • Le Pernambouc
    • La bourse Pernambouc
    • CITES et enjeux
      • Le SC78
      • La Cop20
      • La CITES
      • L'Annexe II
    • Participer aux actions
  • RESSOURCES
    • Publications scientifiques
    • État des stocks pernambouc
    • Modèle de déclaration de stock
    • Modèle de déclarations de matériaux
    • Infos Musiciens
    • Kit communication
  • CONTACT / NEWSLETTER

La Cop20 - 20ème session de la Conférence des Parties 2025

  • LE SC78
  • LA COP20
  • LA COP19
  • LE PC27
  • LA CITES
  • L'ANNEXE II

Le 17 mai 2025 - Pernambouc et CoP20, où en sommes-nous ?

Le Secrétariat CITES publiera fin juin les propositions d’inscription des espèces aux annexes de la Convention en vue de la CoP20 (Samarcande, Ouzbékistan, 24 novembre - 5 décembre 2025). Selon les informations dont nous disposons, il est probable que le Brésil demande à nouveau de transférer Paubrasilia echinata (pernambouc) en Annexe I de la CITES, ce qui rendrait quasiment impossible le commerce international de ce bois et des produits qui en résultent, notamment des archets pour instruments à cordes frottées.

Notre équipe et nos partenaires sont mobilisés chaque jour pour réfléchir, échanger, rédiger, diffuser et porter nos plaidoyers auprès de la presse, des institutions en France et en Europe, de l'Ambassade du Brésil en France, ainsi qu’auprès des orchestres et sur les réseaux sociaux.

Pourquoi cette probable proposition du Brésil soulève-t-elle de nombreuses inquiétudes ?

  • En 2012, le Brésil s’est doté du Programa Nacional de Conservação do Pau-Brasil, un plan d’actions visant notamment à établir des plantations commerciales durables de pernamboucs dans le cadre d’initiatives publiques et privées. Mais, en février 2025, le représentant du Brésil auprès du Comité Permanent de la CITES a déclaré qu’aucune plantation n’a été enregistrée au niveau fédéral, ce qui est l’une des conditions requises pour que les exportations soient autorisées.
  • Plusieurs acteurs brésiliens, notamment des archetiers, considèrent que le transfert du pernambouc à l’Annexe I de la CITES permettrait de mettre en place une filière légale et durable de l’archèterie au Brésil et qu’il s’agirait du préalable à la légalisation des plantations existantes. Cependant, l’inscription d’une espèce à l’Annexe I correspond à une interdiction de commerce, sauf dans certains cas très spécifiques. Et, par ailleurs, les conditions dans lesquelles les plantations de pernamboucs actuelles ont été constituées sont incompatibles avec les dispositions de l’Annexe I (elles pourraient cependant constituer une source d’approvisionnement durable dans le cadre de l’Annexe II CITES).
  • Les Opérations Dó-Ré-Mi (IBAMA, 2018-2021) et IBIRAPITANGA (phase 1 en 2022, phase 2 en 2023) ont ciblé des archetiers brésiliens pour commerce illicite sur le territoire national et pour contrebande. Or, certains des mis en cause mettent en avant leurs efforts de reboisement. La situation semble donc confuse au Brésil et peu propice à l’émergence d’une solution équilibrée et raisonnable, qui permettrait de concilier la protection des populations naturelles de pernambouc et la préservation des intérêts légitimes des archetiers qui souhaitent pérenniser leur art au service de la musique et exercer dans un cadre légal.

Pourquoi l'Annexe I entraînera-t-elle des effets dévastateurs sur le secteur musical et l'archèterie :

  • Le commerce d’une espèce inscrite à l’Annexe I n’est autorisé que dans des cas très spécifiques, par exemple lorsque les plantes sont issues de reproduction artificielle, selon les critères très stricts définis par la CITES. Or, alors qu’il est de notoriété publique qu’un minimum de 3 500 000 pernamboucs ont été plantés au Brésil depuis les années 1970, ces plantations, en très grande partie, ne répondent pas aux critères de reproduction artificielle de la CITES ; elles relèvent plutôt d’une production dite “assistée”. Ceci signifie qu’elles ont bénéficié d’une intervention humaine (production des plants en pépinière, replantation, soins prodigués pendant les premiers mois ou premières années, etc.), mais qu’elles ne remplissent pas les conditions très strictes de la définition de l’expression reproduction artificielle établie par la CITES.
  • Dès lors, si le pernambouc devait être transféré à l’Annexe I, les arbres résultant de ces plantations ne pourraient pas déroger aux interdictions inhérentes à l’Annexe I CITES, alors même qu’ils ont été plantés dans la perspective d’une utilisation future et, dans certains cas, dans le cadre de programmes coordonnés et/ou mis en œuvre par des institutions publiques locales.

Pourquoi l'Annexe II constitue un cadre adéquat pour préserver le pau-brasil et la musique des instruments à cordes frottées :

En revanche, maintenir le pau-brasil à l’Annexe II, offre un cadre clair ainsi qu’un ensemble d’outils réglementaires et non réglementaires permettant de concilier plusieurs objectifs : la conservation de l’espèce, la promotion de son utilisation durable, un commerce encadré et la préservation de la pratique musicale.

  • La lutte contre le commerce illégal du bois de pernambouc passe avant tout par la structuration d’une filière traçable, conforme et responsable. Les professionnels engagés dans l’Initiative Internationale pour la Conservation du Pernambouc (IPCI) appellent de leurs vœux une telle perspective et ils démontrent cet engagement depuis 25 ans. C’est d’ailleurs précisément l’objectif des Décisions 19.249 à 19.253 adoptées par la CoP19 CITES en 2022.
  • L'usage principal reconnu du bois de pernambouc est la fabrication d’archets pour instruments de musique. Dès lors, les organisations professionnelles de la facture instrumentale et de musiciens ont une responsabilité importante qui consiste notamment à tout mettre en œuvre pour que les activités des professions qu’elles représentent s’inscrivent pleinement dans un cadre légal et durable conforme aux attentes de la CITES. Mais, pour qu’un tel résultat puisse être atteint, il est essentiel que ces organisations professionnelles bénéficient du soutien des autorités brésiliennes et qu’un dialogue constructif puisse être établi avec celles-ci, par exemple, en travaillant conjointement « au recensement des plantations brésiliennes existantes de Paubrasilia echinata […] en vue d’établir une chaîne d’approvisionnement durable », conformément à la demande de la CoP19 CITES (Décision 19.252.a.ii).
  • L’Annexe II constitue un cadre approprié pour la coopération internationale et la poursuite des progrès scientifiques, de la conservation (par exemple, le projet récemment annoncé de création de la première banque de graines de pau-brasil au Brésil) et du reboisement. Ce cadre réglementaire permettra, notamment, la mise en œuvre de ouvelles initiatives mondiales de “traçabilité”.
  • L’Annexe II CITES permet également l'utilisation réglementée et durable des arbres cultivés dans des systèmes agroforestiers de type Cabruca où diverses espèces sont cultivées ensemble pour un bénéfice mutuel, par exemple dans l’État de Bahia, où le cacao est cultivé en symbiose avec des pau-brasils plantés par les agriculteurs. Or, l’utilisation de ces arbres pour l’archèterie ne serait pas possible dans le cadre de l’Annexe I.
  • L’Annexe II CITES offre la souplesse requise pour conserver l'espèce tout en protégeant le commerce et la musique aux niveaux national et international.

Cop20 – 20ème session de la Conférence des Parties 2025

La 20e session de la Conférence des Parties (CoP20) se tiendra à Samarcande, Ouzbékistan, du lundi 24 novembre au vendredi 5 décembre 2025. La liste des propositions des nouvelles inscriptions et des amendements sera publiée au moins 150 jours avant la session de la Cop20, c'est à dire le vendredi 27 Juin 2025 au plus tard. Voir la notification des parties.

Le secteur des instruments de musique en France et en Europe sera représenté à ces événements CITES par la CSFI (Jacques Carbonneaux), la CAFIM (Michael Jousserand) et l'IPCI France-Europe (Arthur Dubroca et Edwin Clément).

Calendrier des Comités et Conférence des Parties CITES


L’ASSOCIATION IPCI FRANCE EUROPE - 3 rue Truffaut 75017 Paris - Numéro d’association : W751269309

ADHÉRER À L'IPCI
FAIRE UN DON